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VIVRE LA ROUTE EN SECURITE
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  • Sans aucune prétention il s'agit de réfléchir ensemble, partager des avis, des expériences, compétences, etc. les routes sont faites pour profiter de la vie, aller la gagner, mais pas pour l'y laisser.
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LA ROUTE DU BONHEUR

Tous les jours, inexorablement, Aurélien AVISE sillonne sa région avec trois de ses camarades de routes: David BOMPLAN,Alphonse SUILAVOI et Hector GARDELEUIL.

Ils se sont rencontrés par hasard à un banquet d'amis qu'ils ignoraient communs et où l'on fêtait l'anniversaire d'un fougueux gai luron Surnommé La BRELOQUE. Il tient ce surnom de sa manie tiquesque à regarder sans arrêt sa montre lorsqu'il saiARRIER VOITUREt qu'il a un rendez-vous car pour lui c'est important de partir en avance, ça permet de ne pas être obligé de se presser si un imprévu survenait. Mais il faut dire que parfois il donne l'impression d'avoir peur que le temps accélère sans le prévenir.

Pour avoir des métiers totalement différents et des lieux de travail fixe et sédentaire pour l'un d'eux et itinérants pour les autres, de surcroît hors de portée des transports en commun, toute leur activité professionnelle plaide pour un transport privé individuel au moyen de son propre véhicule d'autant que les horaires de travail de deux d'entre eux sont pour le moins décousus. La preuve, Aurélien est VRP, il organise ses déplacements selon des secteurs prédéterminés, David est Maître nageur sauveteur Alphonse est ouvrier paysagiste et Hector est dépanneur en plomberie, chauffage et climatisation.

Difficile dans ces conditions d'envisager un covoiturage tant l'organisation paraît compliquée. Pensez donc Aurélien commence ses visites vers 9 heures et les poursuit jusqu'à 19 heures, David prend son travail à 10 heures pour le quitter à 19 heures puisque tels sont les horaires de la piscine, Alphonse doit être au dépôt de son entreprise avant 8 heures pour préparer le matériel et partir sur les chantiers et Hector s'affaire dès 7heures 30 pour organiser sa journée et rassembler les fournitures et outillages dont il aura besoin et il est de retour vers 17 heures 30 à l'atelier.

Nos braves amis aspiraient depuis longtemps à pouvoir pratiquer le covoiturage essentiellement pour des raisons de coût car ils ont tout de même une bonne cinquantaine de kilomètre à parcourir pour aller au boulot. Le hasard qui les a fait se rencontrer et discuter fut donc bienveillant. Outre qu'ilAVANT VOITURE leur a permis de se connaître, il a posé les bases de leur voeu en leur montrant qu'ils n'habitaient pas très loin les uns des autres et que le point de chute de leur activité professionnelle se trouvait dans un même secteur.

Reste à résoudre les questions pratiques car, comme le fait remarquer justement David, il faut qu'ils partent et reviennent ensemble ce qui va inévitablement allonger les journées respectives. Et puis Aurélien a besoin de sa voiture tous les jours. Et que vont-ils faire le matin avant le travail ou le soir en attendant les autres? Ce serait trop bête de s'emmerder pendant deux heures tous les jours.

Alphonse trouve que David a frappé, là, au coin du bon sens mais il n'est pas du genre à abdiquer avant d'avoir envisagé tout ce qui est possible. Tu as raison, dit-il, mais je ne connais pas de problème sans solution! Si on cherche bien on trouvera peut-être la bonne. Il propose que l'on prenne les questions une à une et de commencer par résoudre celle qui paraissent les plus simples cela permettra de voir plus facilement si le projet est réalisable. D'abord la voiture poursuit-il. On peut partager les frais de carburant mais je trouve que ce n'est pas entièrement juste car c'est l'ensemble du véhicule qu'il faut prendre en compte. Alors si on définissait le coût kilométrique que l'on multiplierait par le trajet aller et retour à un point central et par le nombre de jour moyen mensuel et que l'on diviserait par quatre pour que chacun contribue équitablement? Cette idée séduisante et tellement juste qu'elle fut immédiatement adoptée.

Hector propose de fixer une règle simple pour le cas où il arriverait que l'un d'entre eux soit absent de façon imprévisible. Ils se mettent d'accord sur des heures limites au-delà desquelles ils ne s'attendent pas pour ne pas retarder tout le monde et prévoient un cycle de remplacement éventuel pour la voiture.

C'était certainement les points les plus facile à solutionner car le plat de résistance risquait bien d'être les attentes.

David qui a toujours quelque chose qui mijote dans sa tête réfléchit un instant: on a tous des corvées comme la SUPERMARCHEcorrespondance, les comptes personnels, des courses à faire, etc. Moi des fois ça me tartine l'autocuiseur. Je ne sais pas si vous êtes pareil mais les week-end je ne les vois pas passer. Alors j'en profiterai pour évacuer ces casse-tête et ça tombe bien le centre commercial ouvre à 9 heures, j'aurai même le temps d'aller faire mes courses. Je peux en faire pour vous si vous voulez, il suffira de me donner la liste.

Là, il avait flanqué un grand coup de pied au cul des galères habituelles parce que les magasins le samedi, ça fait vraiment fumer le carafon. Et puis faire ses écritures ça va permettre de mieux profiter du temps que l'on passe en famille. Ils apprécient tous cette idée formidable. Aurélien offre spontanément de remplir son coffre et suggère de s'occuper des produits frais et périssables le soir. Ainsi ils s'organisent pour occuper utilement le temps extra professionnel.

Seul un détail subsiste, ils partageraient bien la conduite pour répartir la fatigue qu'elle engendre mais une voiture c'est trop important pour sSORTIE DE SOUS BOISe prêter. Vous savez, dit Aurélien, je suis d'accord pour vous passer le volant à tour de rôle. J'aurai ainsi la possibilité de m'extraire un peu de l'attention de la route. Cela suppose deux conditions impératives mais loin d'être des obstacles:

- la première est que chacun puisse avoir une conduite prudente et souple proche de la mienne pour sauvegarder le véhicule et que l'on soit tous respectueux du code de la route et des signalisations,

- la deuxième est que mon assureur accepte d'inscrire chacun de vous comme conducteur alternatif sans supplément comme la possibilité est prévue en d'autres termes dans mon contrat, mais de cela je fais mon affaire.

Hector, soutenu par David et Alphonse approuve ardemment cette position on ne peut plus légitime et insiste sur la nécessité de respecter scrupuleusement les règles édictées. C'est à leurs yeux une simple question de dignité.

Fort de cet accord parfait qui régit dorénavant le covoiturage à quatre, Aurélien se rend chez son assureur pour obtenir l'avenant qui stipule le nom des conducteurs de son véhicule et les conditions qu'ils ont défini tout en prévoyant une modification occasionnelle en cas de défaillance imprévue.

Au prime abord, l'agent d'assurance paraît surpris de cette démarche et feint d'ignorer que ce soit possible. Monsieur AVISE, dit-il d'un ton maniganceur, ce n'est pas si simple. Vous savez quatre conducteur au lieu d'un seul... Oui, bien sur, on pASSUREUReut modifier le contrat mais ça va entraîner une augmentation substantielle de la prime et il faut aussi le préciser, mais il me faut d'abord l'autorisation du siège social.

 Aurélien a alors subitement l'impresion d'avoir affaire à un margoulin teigneux qui essaie de l'entuber et ça, il n'apprécie pas du tout. Dans un élan d'adrénaline débordant de colère que l'on comprend, il brandit une copie de son contrat à son interlocuteur et lui lance terrifié:" je n'ai pas signé un torche cul avec un requin de cale sèche ou si tel était le cas, vous répondrez devant la justice d'escroquerie et d'abus de confiance". Monsieur De la MAGOUILLE abjecte, poursuit-il dans une ire redoutable qu'il ne parvient pas à décompresser, j'ai souscrit un contrat par lequel je suis le conducteur principal avec la possibilité qu'une autre personne prenne ma place au volant. Il est prévu qu'en pareil cas je vous comunique le nom et la période envisagée. Sauf erreur impardonnable de ma part, un véhicule ne peut être conduit par plusieurs personnes à la fois alors je vous somme solennellement d'accèder à ma juste requête.

Fortuné VICELARD, l'agent d'assurance, sent qu'il a foiré son coup et qu'il ne réussira pas à duper AVISE. Il sait bien que s'il insiste il endossera la rupture unilatérale du contrat en plus des risques de condamnation qu'il encourt. Désormais, il se confond maladroitement en excuses obséquieuses dont le ridicule et la bêtise répugne les quelques personnes qui ont assisté à la discussion alors qu'elles étaient en quête d'informations pour changer d'assurance. VICELARD accepte donc d'honorer tous les droits auxquels Aurélien au terme de son contrat.

Ainsi sont maintenant rassemblées toutes les conditions pour que la route du boulot soit moins coûteuse mais aussi moins contraignante pour chacun.Leur bonne organisation libère du temps, ils sont plus détendus et plus reposés.

Une sorte de solidarité fraternelle est née entre eux bien qu'ils ne se sentent pas liés par autre chose que leur accord de covoiturage et cela, ils l'expriment même à l'égard des autres automobilistes.

Ce nouveau bonheur s'épanouit pleinement dans leurs familles car les épouses et les enfants qui voyaient rentrer un mari ou un père harassé, irrité ou angoissé appréhendaient le week-end dans le vain espoir de le voir se reposer sont heureux de le voir maintenant récupérer plus vite et prendre le temps de se retrouver et organiser une sortie de temps à autre.

                                                                                                                                         Joël MASSUARDPOIGNEE DE MAIN

 

 

 

 

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